
Depuis quelques mois, une affaire à la Rocancourt passionne
les réseaux sociaux et la presse ivoirienne et togolaise. Il s’agit de deux
togolais qui ont su visiblement flouer la vigilance de certains citoyens de
bonne volonté et de certaines autorités ivoiriennes. Les sieurs Eustache Ayivi
d’Almeida et Habib Amouzou, comme c’est d’eux il s’agit, ont su extorquer plus
de 20.000.000 de FCFA à plusieurs personnes tant morales que physiques sous
forme de sponsorings, d’investissement, de prêts etc., dans un projet monté au
dos de la langue française.
De mai à décembre 2018, sous couvert de la promotion de la
langue française les deux messieurs ont créé un projet nommé FESTIOF dont ils
savent visiblement qu’ils ne peuvent être à la hauteur. Il s’agissait d’un
festival de français qui regrouperait les 84 pays de la planète Terre ayant en
partage le Français, à Abidjan. Pour faire adhérer des investisseurs,
convaincre des sponsors et faire des prêts, ils ont su séduire plusieurs
personnes en leurs assurant des partenariats qu’ils auraient avec francophonie,
des appuis de son Excellence Alassane Ouattara, Guillaume Soro, du parrainage
du député français Patrice Anato, de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire
S.E M.
Gilles Huberson, et le summum est l’appui du président de la
République française, Son Excellence M. Emmanuel Macron et la Secrétaire
générale de la francophonie, madame Louise Mushikiwabo qui seraient des partenaires
des plus hauts – niveau. Qui ne pouvaient croire le sérieux d’une telle
organisation, car ces deux Messieurs ont su placer haut, la barre de l’appât
pour attirer leurs victimes.
Aujourd’hui, cette affaire refait de surface où ces deux
individus sont activement impliqués dans les poursuites pénales tant au Togo,
qu’en Côte d’Ivoire dans les jours à venir, car de report en report, il est sûr
que le Festiof parait être une arnaque qu’un festival de la langue française.
Pour apporter des éclaircissements par rapport à ce dossier
qui n’honore ni l’organisation internationale de la francophonie, ni le Bureau
Régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’Organisation Internationale de la
Francophonie (OIF) et en attendant que le parquet d’Abidjan puisse ouvrir une
enquête, notre équipe du journal a mené ses investigations auprès de ces deux
organisations de la francophonie afin d’éclairer la lanterne de nos lecteurs.
Dans un courrier en date du 8 juillet 2019, le sieur
Eustache Ayivi d’Almeida, président de l’ONG ‘’Vie Améliorée’’ a envoyé une
correspondance de demande de haut patronage du festival international
d’orthographe Francophone (FESTIOF) à Madame la secrétaire générale de la
francophonie, Madame Louise Mushikiwabo et l’invitant à la soirée des lauréats
le 30 août 2019 au Palais de la culture d’Abidjan.
Dans sa lettre de réponse, madame la secrétaire générale les
félicitant de l’intérêt de leur projet, leur a cependant, fait savoir que son
agenda institutionnel est très chargé et elle ne sera pas en mesure de
participer au FESTIOF ni de le parrainer et qu’elle le regrette. Toutefois,
elle les priait de prendre contact avec le Directeur du Bureau régional pour
l’Afrique de l’Ouest (BRAO), Monsieur Eric Adja pour les prochaines éditions de
ce concours.
Le président et sa bande n’ont pas trop attendu. Le 31
juillet de la même année, ils ont envoyé un courrier au directeur du
Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest de l’Organisation Internationale de
la Francophonie (OIF), M. Eric Adja, lui sollicitant une demande de partenariat
dans le cadre de l’organisation de ce qu’ils appellent une des plus
grandes messes célébrant la langue française.
En réponse à ce courrier, le Directeur régional pour
l’Afrique de l’Ouest de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF),
M. Eric Adja dans un premier temps a félicité l’initiative de ce projet et
avait signifié par la suite, son regret en raison de contraintes budgétaires de
ne pouvoir donner une suite favorable à leur requête.
Ces deux courriers réponses, bien que clairement
défavorables au souhait des promoteurs, suffisent largement à ces deux
Messieurs pour amadouer de pauvres citoyens et dire à qui veut l’entendre que
la francophonie est partenaire de leur projet. Malgré le désistement de ces
deux institutions.
Dans nos échanges avec le président de ladite ONG, Eustache
Ayivi d’Almeida, tout en lui posant la question de savoir pourquoi avoir lancé
un tel évènement à Abidjan et non au Togo dont ils sont des ressortissants
et malgré le désaccord de l’organisation internationale, ils ont tenu coute que
coute une conférence de presse? Eustache Ayivi d’Almeida affirmera :
« Les promoteurs de l’évènement ont trouvé plus de partenaires en
Côte d’Ivoire qu’au Togo et Abidjan a été choisie pour l’apothéose en décembre
2018 de même que le concours devrait regrouper 84 pays de par le monde entier
ayant pour objectif le partage de la langue française ».
En poursuivant nos investigations, nous avons su que l’ONG
des sieurs D’ALMEIDA et AMOUZOU veut vendre des questionnaires aux élèves à
travers le monde. De cette vente, ils devaient se faire des centaines de
millions. C’est ainsi qu’une société célèbre de production de stylo à bille de
marque ‘’ SCHNEIDER ‘’ a mis non seulement 10.000.000 FCFA à leur disposition
au titre du sponsoring mais également ils ont su trouver des investisseurs et
des prêteurs au Togo à hauteur de plus de 10.000.000F CFA .
Mais où est l’arnaque ?
Elle réside dans le report sans cesse dudit festival. Car le
but visiblement est de se baser sur les fonds des sponsors et investisseurs et
jouer sur le droit en disant que le projet est en court d’organisation en
présentant des vieux journaux et des photos comme preuves jusqu’à ce que 05 ans
ne passent pour déclarer leurs délit prescrit. Car de combien dispose l’ONG
avant le début de son projet ? Où se trouve le siège de l’ONG au
Togo ? A-t-elle un récépissé ? Le siège d’Abidjan existe-t-il ?
Les numéros fonctionnent –ils ? Pour un tel projet est-ce une ONG qui
devait en être porteur ?
En effet, interpellé en septembre 2018 par la Brigade de
recherche et d’investissement de la police Togolaise, suivant des plaintes des
citoyens togolais pour escroquerie et abus de confiance, les deux Messieurs ont
dit qu’en fin septembre 2018, leurs projets seraient à terme, et qu’ils
payeront au plus tard en décembre 2018 les plaignants. Après cette date, il a
fallu des mois d’investigations pour que la police les appréhende une seconde
fois en mai 2019. Ils auraient encore supplié le parquet du Tribunal de Lomé
par leur avocat Me Jean DEGLI, qu’il payerait les victimes avant le 10 juin
2019, car leur projet serait effectué en fin mai 2019 et que leur détention
mettrait en péril la bonne organisation. Depuis juin 2019, plus de nouvelles de
ces deux messieurs et le parquet était obligé d’ouvrir une information auprès
des juges d’instruction.
Or en même temps, en Côte d’Ivoire, ledit projet serait
tantôt en septembre 2018, tantôt en décembre 2018 et tantôt en 2019, alors que
des pauvres apprenants ont participé à ce qui semble être vraisemblablement
l’arnaque de la décennie au dos de la francophonie.
Pourquoi le ministre de la justice ivoirienne laisse ces
deux individus en liberté ? Il urge que le procureur de la République et
le ministre de la justice usent de leur pouvoir afin que ce réseau de mafia
soit mis hors d’état de nuire plus encore des élèves et d’autres sponsors.
Enfin peut-on se demander qui protège ces présumés escrocs ?
Pour constituer une infraction, faut-il le rappeler les
trois éléments essentiels qui sont le légal, le matériel mais surtout le moral
ou l’intentionnel.
Au vu de nos investigations, il apparait claire que
l’intention de ces deux messieurs est de toute évidence de se faire de l’argent
au dos des pauvres citoyens qu’ils peuvent amadouer et des pauvres apprenants
amoureux de la langues française. Car depuis 2018, date à laquelle, ils ont pu
soutirer en tout et pour tout plus 20.000.000 de franc CFA (Sponsoring, prêts
et investissements), jamais ils n’ont réussi à faire leur festival prévu pour
juin de la même année. Tantôt c’est septembre, tantôt c’est décembre 2018 puis
c’est mars 2019, ainsi de suite jusqu’à ce jour.
Peut-on avoir plus de preuves de leurs intentions loufoques?
D’autant qu’ils savent selon leurs dire que l’UNICEF a interdit la vente des
articles scolaires aux apprenants du primaire et du secondaire ?
Les preuves matérielles sont légions. Les courriers de la
francophonie leurs disant clairement qu’elle ne peut participer à un tel
festival en renvoyant les organisateurs aux institutions sous régionales.
Et les lois togolaise et ivoirienne constituent les éléments
légaux. Car pour les sous perçus chez les citoyens par de fausses ou
vraisemblables qualités, par la fraude, les dispositions pénales les punissent.
Et le fait d’être dans l’incapacité de les rendre, constitue un abus de
confiance suivant les articles de la législation en vigueur car les ayant
détournés d’autant que jamais ledit FESTIOF est plus qu’un rêve.
Mais de manière sûre, on ne "mange" pas 20.000.000
de franc CFA seuls. Sûrement, certaines personnalités ont aussi pris leurs
parts. Raisons pour laquelle, ces deux individus vagabondent sans être
inquiétés.
Des présumés voleurs de poules et moutons remplissent
pourtant dans les prisons. Mais comment des gens qui utilisent les noms et
images des ambassadeurs, des Présidents, des députés Français, des
autorités ivoiriennes, peuvent dormir paisiblement après avoir engrangé
des millions en toute illégalité ?
La justice peut être espérée avec le parquet d’Abidjan qui
ouvrira bientôt son enquête et on espère qu’elle dira le droit le plus
rapidement possible.
Affaire à suivre !
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